ABDOUL BOCAR KANE
Aux chefs qu’il considérait comme collaborateurs des français, tels ceux du Lao et Yirlabe Pete, Abdul écrit :
« il n’y aura pas d’accord entre nous tant que vous donnez aux infidèles la permission de diviser le pays en cantons. Ceux qui refusent cette permission comme nous, sont nos amis, ceux qui sont avec les infidèles, qu’ils acceptent qu’ils sont nos ennemis » !
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Abdoul Bocar Kane
Abdoul Bocar Kane de Dabia fut l’un des plus grands résistants à la pénétration française au Sénégal dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Pendant 30 ans, armé uniquement de son courage, d’armes rudimentaires et entouré d’irréductibles guerriers qui avaient tous épousé sa cause et étaient prêts à mourir pour elle, il barra la route à une force militaire armée de la dernière technologie de l’époque.
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Ses épouses
Ses compagnons
Les principaux
Aly Bocar KANE
Frère cadet de Abdoul Bocar Kane, il a combattu farouchement auprès de son frère. A la mort de ce dernier il fut déporté au Gabon pendant 7 ans avant de revenir avec Cheikh Ahmadou Bamba et reprendre sa vie à Dabia.
Mamadou Abdoul Bocar KANE
Fils aîné de Abdoul Bocar a combattu farouchement auprès de son père. Il fait partie de ceux qui l’ont enterré à Guerou en Mauritanie quand il fut tué par ses alliés maures. Il fut déporté en même temps que son oncle Aly Bocar KANE, au Gabon, et revint avec lui et le Cheikh Ahmadou Bamba au Sénégal. Il quitta un jour le village de Dabia et fut retrouvé des années plus tard en Gambie où il mourut en chutant de cheval, au moment où il s’apprêtait à rentrer au bercail.
Demba TALL
C’etait l’homme de main. Un guerrier d’une bravoure inégalée, qui était toujours le 1er à se jeter dans la bataille. Il ne ratait jamais sa cible et sa main ne tremblait pas quand il s’agissait d’achever l’ennemi. Un des chefs qu’il etait sur le point de tuer lui prédit sa mort par suicide. Et en effet, quand Abdoul Bocar decida de partir pour Kaedi avec Alboury Ndiaye, son armée se démobilisa. Certains partirent avec lui et les autres comme Demba Tall retournèrent chez eux. Il jura qu’aucun français ne mettra jamais la main sur lui. Quand il apprit qu’on venait le chercher, il se suicida.
Ousmane et Boubou Cire Lewa DIONGUE
C’était et c’est encore aujourd’hui les maabos (caste des tisserands) de Dabia, leur père et grand-père accompagnaient les grands parents de Abdoul Bocar, tels que Aly Dundu Segele et Bocar Aly Dundu. Conseiller de Bocar Aly Dundu, le père de Abdoul Bocar, Ciré Lewa Diongue, aura un fils jumeau de Abdoul Bocar (Ousmane). Doté de pouvoirs mystiques, Ciré Lewa prédit un destin exceptionnel dès sa naissance à Abdoul Bocar et il va, dans la foulée, lui tisser un pagne (woudéré diafouné), qui ne devait pas le quitter quand il partait en guerre. On dit que chaque fois que l’armée était en manque de munitions, Abdoul Bocar secouait le pagne en criant « Allah », et poudre et munition en sortait à profusion. Ousmane et Boubou étaient les seuls à pouvoir le calmer quand il était fâché.
Sawa Coumboly NJIM
Du caste des Diawandos (conseillers de rois), ce compagnon fut activement recherché par Abdoul Bocar car on lui avait prédit que s’il s’accompagnait de Sawacoumboly, il irait très loin. Abdoul Bocar partit donc à sa recherche et le trouvera à Ndiafan. Sawacoumboly était un notable aisé chez lui. Pour tout abandonner et suivre Abdoul Bocar, il lui exigea de faire déménager le diawando le plus respecté de son village et de lui donner la maison de ce dernier, il lui fit promettre aussi de suivre tous ses conseils en matière de stratégies de guerre. Ce que fit Abdoul sans hésiter. Sawcoumboly choisira de s’installer à quelques kms de Dabia, à Bokidiawé où Abdoul avait sa seconde résidence. Et en effet, les conseils de Sawacoumboly furent de grande utilité à Abdoul Bocar Kane.
Bocar Hamdiatou Mody Mbaye COUNDOUL
Fidèle parmi les fidèles, le Mabo Bocar Hamdiatou Mody Mbaye Coundoul originaire du Damga est l’homme de confiance de Abdoul Bocar. Conseiller chargé des missions délicates, Bocar était en plus un excellent cavalier. C’est d’ailleurs à cause du magnifique étalon que Abdoul Bocar lui avait offert, que Demba Tall bouda et décida de rejoindre Lamido Juulbe, Amadou Cheikhou, le fils d’El Hadj Omar au Mali. Il reprochait à Abdoul Bocar de lui préférer Bocar Hamdiatou Mody, mais son séjour chez Amadou Cheikhou sera de courte durée…
Sidy Hamel Ould Bakkar Ould HEYBA
Allié de longue date, Sidy Hamel a sa propre armée et venait renforcer régulièrement celle d’Abdoul Bocar lors des batailles. Egalement tireur d’élite, il ne ratait jamais sa cible. Son frère et bras droit Cheikh Hamel faillit une fois faire exploser la belle amitié qui le liait à Abdoul Bocar dans un incident qui impliquait une de leurs esclaves noires et d’où jaillirent des propos racistes. C’est Bocar Hamdiatou qui trouvera un stratagème pour dénouer la crise et préserver l’unité de l’armée.
Farmbal Dioulde DIOP
Comme Sidy Hamel et Farba Diowol, Farmbal Dioulde rejoingnit avec toute son armée Abdoul Bocar pour lutter à ses côtés et éviter la partition du Bossea en cantons. Fidèle compagnon, il fut de toutes les batailles. Contribuant également à l’effort de guerre.
Farba Diowol DIACK
Un des fidèles compagnons, Chef du village de Diowol, rejoignit Abdoul Bocar avec toute son armée pour soutenir la cause : lutter contre les colonisateurs français, et leurs collaborateurs noirs pour maintenir l’unité du Fouta Central. Contribua beaucoup à l’effort de guerre.
Mamadou Seydou Bilel THIONGANE
L’un des tireurs d’élite de l’armée d’Abdoul Bocar. C’était un homme taciturne, peu bavard, il ne se mêlait pas beaucoup aux hommes. Il faisait partie de ceux à qui le Chef confiait des missions presqu’impossibles. Il était souvent assis en retrait, nettoyant son arme en attendant la prochaine bataille. Quand Abdoul avait besoin de lui, il lui demandait de se déplacer lui-même. Il croyait à la cause, combattait, exécutait les ordres mais n’était le vassal de personne.
QUI SOMMES-NOUS
L'association TAANIIRAABÉ Abdoul Bocar kane
La présente plate-forme initiée par le groupe TAANIIRAABÉ Abdoul Bocar kane a un but essentiellement didactique : Faire connaître un homme qui , à un moment historique important correspondant aux temps forts de la conquête coloniale ( 1850 – 1891 ) a joué un rôle politique fondamental au Fouta .
